Souvenir des anciennes migrations collectives, le type du voyageur apparaît à l'origine même des littératures dans les plus anciennes épopées. Toute fondation vient d'une séparation ( selon la Bible, il faut que l'homme quitte son père et sa mère) , et que tout périple vise à instaurer l'ordre du cosmos, là où il n'y avait que le chaos. Si tous les Caïns, après leur crime, ne peuvent qu'errer sans fin, inversement, ceux qui ont une mission ne sont pas des fugitifs qui expient leur transgression : ils se transportent, parfois avec leurs biens ou leurs proches, toujours avec leurs idoles. Abraham quitte la Chaldéen, Moïse guide son peuple pendant 40 ans dans le désert, Jésus parcourt la Terre Sainte. Nul n'est prophète en son pays.
Les Grecs, navigateurs hardis, ont mêlé réalités géographiques et inventions merveilleuses dans les errances mythiques de maints héros : Hercule, Jason, Persée et surtout Ulysse.
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