lundi 1 juin 2015

Jardin

Une même racine indo-européenne a donné le latin hortus, d'où nous avons horticulture, et le francique gard, d'où nous avons jardin et garden, en anglais. Les Grecs disaient paradeisos ( d'où nous avons paradis ), mot désignant en Perse, où a été créé le premier art des jardins, un parc arboré et fleuri. Quand Xénophon décrit, au IVème siècle av.J.-C., le paradis du roi Cyrus II à Sardes, la technique en était depuis longtemps au point ; il avait des fins pratiques mais aussi mystiques.
D'après Pierre Grimal, le jardin perse était divisé en quatre cantons, par deux axes rectangulaires que souligne soit une allée, soit, plus fréquemment, une ligne d'eau. À l'intersection des deux axes s'élevait, tantôt le palais, tantôt un pavillon, et tantôt s'étendait une fontaine aux motifs parfois très complexes. On ne peut pas ne pas songer à la représentation de l'Univers, si fréquente en Asie, au partage du Cosmos en quatre zones, par quatre fleuves divergents. Il est bien vraisemblable que le parc de Cyrus exprimait à sa manière une idée analogue : au centre, le Roi, Maître et Magicien, figurait, sur son domaine, la puissance fécondante et créatrice qui préside à la Nature. Quoi qu'il en soit, et même dépouillés de leur sens profond, ces paradis devaient exercer une grande influence sur l'hisoire ultérieure des jardins.
Les jardins d'Éden
Le nom Éden désigne dans la Bible un pays ou une région non identifié. Il a un homonyme signifiant " jouissance ", d'où l'idée qu'il s'agissait d'un site particulièrement agréable. Il fut le premier séjour d'Adam et Ève.
L'Éden biblique, berceau de l'humanité heureuse, est devenu synonyme de lieu de délices. Bougainville utilise ce mot, en découvrant Tahiti.

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