dimanche 26 juillet 2015

Eau

L'eau est une des principales préoccupations matérielles de l'humanité depuis ses origines. Tous les sites préhistoriques, même perchés, étaient à proximité d'une rivière ou disposaient d'une source, de citernes, de barrages. L'expansion de la civilisation romaine s'accompagna d'une conquête de l'eau : les Romains furent de prodigieux constructeurs d'aqueducs. A la fin de l'empire, Rome comptera 19 aqueducs. Les ouvrages de maçonnerie ont laissé des témoignages grandioses ou simplement émonvants : pont du Gard, pour Nîmes; aqueducs de Tarragone, de Ségovie, de Fréjus, d'Arcueil pour Paris, de Zaghouan en Tunisie. Mais la necessité de fabriquer des siphons engagea des quantités énormes de plomb et cet usage abusif du plomb aurait, à la longue, intoxiqué les citadins, créant un mal romain, facteur de décadence ; ce n'est qu'une hypothèse.
Les Romains n'inventèrent rien ; les peuples dont ils firent la conquête - Grecs, Orientaux, Nord-Africains- étaient déjà maîtres des techniques de l'eau. L'antique Babylone les maîtrisait parfaitement. Bien avant l'Aqua Appia de Rome, Jérusalem avait son tunnel d'Ézéchias, qui alimentait la piscine de Siloé. Le Sahara eut ses foggaras, capables de capter l'eau si rare de la rosée nocturne.
Les Gaulois divinisaient l'eau, appelant le Rhin père, les rivières Dives ou Divonnes - c'est-à-dire - ou Marne, c'est-à-dire mère ( Matrona) ; vénérant les eaux thermales, et honorant les lacs et étangs.

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