Dès qu'il est devenu sédentaire, à l'époque néolithique, vers - 7000, l'homme a éprouvé la nécessité de protéger sa vie et ses récoltes par des murs. Ces appareils ou agencements de pierres ont beaucoup varié à travers les siècles. Le premier que l'on ait identifié, le plus ancien, est dit cyclopéen par référence à la race des géants qui auraient entassé des blocs énormes, taillés à l'extérieur, pour protéger les cités de la civilisation mycénienne ( de -1550 à -1100 ) ou de la civilisation hittite ( de -2300 à -1200 ), qui inventa les portes fortifiées. Beaucoup plus tard, l'homme choisit d'habiter le site élevé et escarpé d'un oppidum, mais, même en pareil cas, le mur lui parut le complément indispensable de cette défense naturelle. Son aspect général est toujours le même : la hauteur est ceinte d'un rempart souvent en blocs de pierre de dimensions variables et plus ou moins soigneusement taillés, ou encore de cet appareil propre aux Celtes où alternent pierres et poutres, auquel on a donné le nom de murus gallicus. Les Romains, qui furent les plus grands maîtres maçons de toute l'Antiquité, surent varier de neuf façons l'appareil ou opus de leurs constructions.
Constructeurs de villes, de monuments, de routes, les Romains le furent aussi d'enceintes urbaines fortifiées et de systèmes défensifs à leurs frontières, qu'ils appelaient limes. La capitale elle-même connut plusieurs murailles : enceinte étrusque ( -VIème siècle ), enceinte dite, par erreur, du roi Servius Tullius ou servienne ( -IVème siècle ), enceinte d'Aurélien construite en 271, restaurée à l'époque byzantine ( VIème siècle ) et bien conservée. Cette sorte d'ouvrage avait davantage qu'un intérêt stratégique, -grâce à elle on distinguait l'intra-muros et l'extra-muros- et cela aussi bien à des fins religieuses ( longtemps, on n'inhuma que dans l'extra-muros ) qu'à des fins fiscales ( octroi ) ou politiques ( droit intra-muros de citoyenneté ).
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