Ce nom, signifiant " qui harcèle des deux côtés ", illustrait la bravoure d'un souverain de la mythologie grecque. Amphitryon était roi de Trézène ( Péloponèse ) et assumait la régence du royaume de Mycènes pour le compte de son oncle Électryon, lorsqu'il tua celui-ci accidentellement. Sa cousine Alcmène accepta cependant de l'épouser, mais à condition qu'il vengeât la mort de ses huit frères. Zeus, profitant de cette expédition, prit l'aspect d'Amptitryon, assura Alcmène que la vengeance était accomplie et arrêta le temps pendant trois jours et trois nuits qu'il passa à s'ébattre avec elle. A son retour, le véritable Amphitryon s'étonna du manque d'ardeur de sa nouvelle épouse. Informé par le devin Tirésias, il n'osa plus toucher à Alcmène, de crainte d'encourir la jalousie de Zeus. Celle-ci mit au monde des jumeaux : le très fameux Héraclès ( Hercule ), fils de Zeus, et Iphillès, fils d'Amphitryon, plus jeune d'une nuit... C'était le seizième ou dix-septième amour humain de Zeus, et le dernier.
L'écrivain latin Plaute a transformé cet épisode en comédie, probablement d'après une œuvre grecque perdue depuis. Il y a ajouté le personnage de Sosie, valet d'Amphitryon et dieu Mercure à la fois, dont le nom passera lui aussi dans la laugue courante.
Molière, dans son Amphitryon, joué aux Tuileries en 1668, l'a repris de façon beaucoup plus heureuse, faisant dire à Sosie : Le véritable amphitryon c'est l'amphitryon où l'on dîne. Et aussi : Un partage avec Jupiter n'a rien du tout qui déshonore.
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